Rencontrer: Blair Price

Blair Price, patient atteint d’un cancer de la vessie

Blair Price est un grand marcheur, un passionné d’informatique, un guitariste et un lecteur avide. Il y a cinq ans, il a obtenu de manière inattendue un titre dont personne ne veut: patient atteint d’un cancer. En mai 2016, il a reçu un diagnostic de carcinome urothélial de bas grade (T-1), plus couramment appelé « cancer de la vessie ». Le cancer de la vessie est le cinquième parmi les cancers les plus fréquemment diagnostiqués au pays; on estime que 12 000 Canadiens reçoivent un diagnostic de cancer de la vessie chaque année.

Médicaments novateurs Canada (MNC) a parlé avec Blair à propos de son histoire inspirante en tant que patient atteint d’un cancer de la vessie. Découvrez le parcours de Blair ci-dessous.

MNC : Pouvez-vous nous raconter comment vous avez reçu votre diagnostic de cancer de la vessie?

Blair : En mai 2016, après avoir uriné, j’ai regardé dans la toilette et j’ai vu du rouge. La présence de sang dans l’urine n’est pas normale. Elle peut être le signe d’un certain nombre d’affections, variant d’une infection à un cancer. Je me souviens avoir été incroyablement inquiet : j’ai tout de suite téléphoné à mon médecin de famille. Heureusement, j’ai pu consulter un urologue la semaine suivante et, peu après, on m’a diagnostiqué un carcinome urothélial de bas grade (T-1), également appelé « cancer de la vessie ».

Mon cancer a commencé en 2016 et, malheureusement, en avril dernier, des métastases ont atteint mes poumons – ce qui ne se produit presque jamais avec un cancer de la vessie non invasif. J’ai immédiatement commencé un nouveau traitement d’immunothérapie pour tenter de maîtriser les tumeurs et, heureusement, j’ai été rapidement orienté vers l’un des meilleurs spécialistes du cancer de la vessie au pays. Je vais maintenant suivre un nouveau traitement de chimiothérapie qui vient d’être approuvé par Santé Canada il y a environ un mois.

MNC : Comment avez-vous fait face, vous et vos proches, à votre diagnostic?

Blair : Un diagnostic de cancer exerce une pression immense non seulement sur la personne qui a reçu le diagnostic, mais aussi sur ses proches. Ma femme et moi sommes mariés depuis plus de 43 ans. Elle et notre fils m’ont apporté un soutien incroyable chaque jour au cours des cinq dernières années.

Il y a plusieurs années, je suis également devenu bénévole pour Cancer de la vessie Canada (CVC), car j’ai pensé qu’il serait bien de donner au suivant en aidant d’autres personnes qui traversent certaines des épreuves que j’ai vécues. La peur de l’inconnu est un sentiment terrible, mais avec de bonnes connaissances et des ressources, il est beaucoup plus facile de se sentir en contrôle de la situation. Je traverse cette épreuve depuis cinq ans et je suis fier de dire que, bien que mon parcours ait été long et difficile, je n’ai jamais laissé le cancer définir à lui seul qui je suis. J’essaie vraiment d’être proactif et de vivre chaque jour du mieux que je peux.

MNC : Comment les percées et l’innovation en matière de nouveaux traitements ont-elles joué un rôle dans votre parcours?

Blair : Dans les 30 dernières années, les traitements pour le cancer de la vessie étaient presque inexistants. La seule forme d’aide était pour ceux qui avaient un cancer de la vessie non invasif (la forme de cancer qui m’a été diagnostiquée il y a cinq ans). Ce traitement est connu sous le nom de bacille de Calmette et Guérin (BCG).

Heureusement, au cours des deux dernières années, nous avons assisté au développement de nouveaux traitements novateurs d’immunothérapie et de chimiothérapie qui semblent être très efficaces pour les personnes atteintes d’un cancer de la vessie. J’ai eu la chance d’avoir accès à ces nouveaux traitements novateurs grâce à mes incroyables oncologues. Je ne sais pas où je serais sans l’accès à ces traitements.

MNC : Votre témoignage est incroyablement inspirant. Aimeriez-vous laisser un dernier message à nos lecteurs?

Blair : Oui, bien sûr. Je dirais que pour les personnes qui reçoivent un diagnostic de cancer, ou même de toute maladie, il est très important d’avoir une attitude positive et d’avoir un bon système d’aide en place. Le parcours devient tellement plus facile avec l’appui d’un bon groupe de personnes; avoir le soutien de sa famille, de ses amis et de ses professionnels de la santé change tout.

Je voudrais également dire à tous ceux qui lisent cette entrevue d’agir s’ils voient du sang dans leur urine. Avec la COVID-19, les cancers sont diagnostiqués plus tard qu’à l’habitude. Il est essentiel de consulter lorsqu’on voit du sang dans son urine, pandémie ou pas.

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