Rencontrer: Andrea Redway

En 2015, le monde d’Andrea Redway a été bouleversé par un diagnostic de cancer du poumon de stade 4, alors qu’elle n’avait aucun facteur de risque à 47 ans. En plus d’une tumeur dans son poumon gauche, les médecins ont constaté que le cancer s’était propagé au cerveau, aux glandes surrénales, aux os et possiblement au côlon.

Après ce diagnostic, Andrea a enduré de nombreux traitements de chimiothérapie et de radiothérapie pendant deux mois difficiles. Elle a ensuite entendu parler d’un nouveau traitement d’immunothérapie novateur. C’est ce traitement qui lui a finalement sauvé la vie. Médicaments novateurs Canada (MNC) a récemment discuté avec Andrea de son parcours contre le cancer.

MNC : Pouvez-vous nous faire part de votre expérience du diagnostic d’un cancer du poumon de stade 4?

Andrea Redway
Andrea Redway, 53 ans, patiente

Andrea : En mars 2015, je suis partie pour un voyage d’affaires en Asie. Trois semaines après mon retour à la maison, je me sentais épuisée et j’avais toujours une toux qui avait commencé en janvier.

Trois semaines après mon retour, je me sentais épuisée. Je me suis dit « OK, ce n’est pas seulement dû au décalage horaire ». J’ai pensé que j’avais peut-être une pneumonie, alors je me suis rendue dans une clinique sans rendez-vous, où on m’a prescrit des antibiotiques. Après quelques semaines, j’ai commencé à remarquer d’autres symptômes inquiétants. C’est à ce moment qu’on m’a dirigé vers un médecin de famille et qu’une radiographie a été prescrite. Les résultats ont révélé une grande masse sur mon poumon, et peu après, j’ai reçu le diagnostic de cancer du poumon de stade 4. J’étais en état de choc.

Ma première pensée a été pour ma famille. Je savais que je devais me faire soigner tout de suite pour le bien de mes enfants et de mon mari. On m’a recommandé un oncologue de l’Hôpital d’Ottawa, puis j’ai commencé un traitement de chimiothérapie, avec une petite dose de radiations. Malheureusement, après six semaines de traitement, j’ai passé une scintigraphie qui a révélé que la chimiothérapie et la radiothérapie n’étaient efficaces qu’en partie.

Heureusement, mon médecin à l’hôpital connaissait un nouvel essai clinique sur lequel un article avait été publié dans le New England Journal of Medicine. Il s’agissait d’un traitement d’immunothérapie utilisé pour traiter le cancer du poumon de stade 4 (et d’autres cancers comme le mélanome), mais il n’était pas encore approuvé au Canada. Mon médecin a immédiatement fait la demande pour le programme de soins prodigués avec compassion à la compagnie pharmaceutique qui offrait ce traitement novateur, et j’ai commencé à me faire soigner avec ce dernier.

MNC : Comment votre vie a-t-elle changé lorsque vous avez commencé ce traitement d’immunothérapie?

Andrea : Mon cancer était si agressif que j’ai dû interrompre mon traitement d’immunothérapie parce que les médecins ont découvert que j’avais une perforation intestinale après une dose. J’avais besoin d’une opération chirurgicale d’urgence, sinon c’était fini pour moi. Étant donné le stade de mon cancer, on était incertain si l’intervention était une option viable, mais mon équipe de soins de l’Hôpital d’Ottawa a quand même pratiqué l’opération, qui, en fin de compte, m’a sauvé la vie.

Andrea Redway
Andrea avec son mari et leurs deux enfants à Tofino, en Colombie-Britannique, après le diagnostic

Environ un mois plus tard, j’ai pu reprendre mon traitement d’immunothérapie. Quelques mois après le début de mon nouveau traitement, je suis devenue plus optimiste et me suis sentie plus autonome.

Je l’ai poursuivi pendant environ deux ans, et chaque jour, je me sentais progressivement mieux et un peu plus forte. J’ai terminé mon traitement en septembre 2017 et je me porte bien depuis.

MNC : Pourquoi est-il essentiel d’améliorer l’accès à ces médicaments et traitements novateurs ici au Canada?

Andrea : Pour quelqu’un comme moi, l’accès aux médicaments novateurs a tout changé. Je ne serais pas ici aujourd’hui sans cela. Je n’aurais pas pu vivre les cinq dernières années et demie de ma vie avec ma famille, et je n’aurais pas pu continuer à créer de merveilleux souvenirs chaque jour avec eux. Mes enfants auraient grandi sans leur mère. L’accès à des médicaments et à des traitements novateurs a été crucial pour ma famille.

MNC : Andrea, merci de nous avoir parlé. Nous vous remercions vraiment de votre temps! Pourriez-vous nous faire part de ce que vous avez fait dans les années qui ont suivi votre traitement?

Andrea : Bien sûr. Après mon dernier traitement en 2017, je me suis fortement engagée dans le bénévolat. Je suis actuellement bénévole pour Cancer pulmonaire Canada et le Réseau canadien des survivants du cancer, et j’ai contribué à la création d’un programme à l’Hôpital d’Ottawa visant à améliorer l’accès des patients atteints d’un cancer du poumon aux informations et aux ressources.

Ces dernières années, j’ai également créé un groupe de parrainage de réfugiés avec un de mes voisins. Ensemble, nous faisons tout notre possible tout au long de la pandémie de COVID-19 pour continuer à faire croître cette initiative.

Pour ce qui est de ma vie de famille, je continue à soutenir mes enfants en étant la meilleure mère possible et, en tant que fille, je continue à soutenir mes parents et à être là pour eux alors qu’ils vieillissent.


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